
Quand l’inflammation chronique peut être le lit de nombreux troubles.
L’inflammation est une réaction physiologique de défense des tissus vivants vascularisés face à une agression afin de rétablir l’ordre.
Douleur, chaleur, rougeur, oedème sont, pour vous, l’expression de l’inflammation. Et si cela allait bien au-delà ! L’inflammation chronique, ça vous parle ?
Dépression, troubles cutanés, articulaires, fatigue, immunodéficience, troubles métaboliques, troubles cardiaques, digestifs sont autant de signes d’une inflammation aigue, chronique et/ou de bas grade. Et la liste n’est pas exhaustive.
Il est important de considérer celle-ci dès lors qu’elle n’est plus aigüe. Les conséquences sur l’organismes peuvent être importantes.
Quelques marqueurs de l’inflammation, quelques signes cliniques, vous allez découvrir quelles pistes peuvent être suivies pour réduire ce processus. J’aborderai quelques plantes, des techniques respiratoires et posturales, des molécules spécifiques susceptibles de vous accompagner dans cet objectif : réduire le phénomène d’inflammation chronique.
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L’inflammation chronique : quelques causes possibles.
Un choc, une blessure, une infection, du froid, de la chaleur, des agents chimiques sont généralement les causes d’une inflammation aigue bénéfique à la réparation des tissus ou l’élimination des agents pathogènes. La résolution est ensuite effectuée grâce à des molécules spécifiques, synthétiser par l’organisme. Synthèse possible si les cofacteurs sont disponibles. Parfois le stress, de troubles divers (thyroïde, prise de certains médicaments…), une alimentation pro inflammatoire, un âge avancé, etc…peuvent inhiber ce processus de résolution.
Dès lors que la résolution n’est pas faite, l’organisme subit une inflammation chronique qui est parfois de bas grade (non perçue par la personne).
La carence en vitamines et minéraux suite à une alimentation inadaptée, à une mauvaise absorption (troubles digestifs, additifs), à une sur utilisation (stress, sport +++, certains médicaments, alimentation inflammatoire, exposition à des substances toxiques, pathologie auto immune…) est une cause première. Ensuite une hyper perméabilité intestinale génère une inflammation qui se diffuse à l’ensemble des cellules et réduit la capacité d’absorption des vitamines, minéraux, oligo-élément, acides gras… Puis le surpoids entretient une inflammation de bas grade au sein des cellules adipeuses, de l’intestin et des articulations (par ex). D’autre part, une pathologie auto-immune peut, par la stimulation du système immunitaire, entrainer une inflammation. Des troubles métaboliques, comme le diabète ou la stéatose hépatique, entrainent un processus inflammatoire. Enfin la dépression est corrélée à une inflammation des intestins et des neurones cérébrales.
Comme vous pouvez le voir, les causes sont nombreuses. Je n’ai pas tout cité, les études sont très nombreuses et diverses autour de ce sujet de l’inflammation.
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Quels sont les marqueurs de l’inflammation.
Un bilan sanguin peut être effectuer. Il consiste à rechercher des taux anormalement élevés qui permettent de confirmer une inflammation : CRP, CRP us, vitesse de sédimentation, neutrophiles, ferritine, enzymes hépatiques, plaquettes, urée, hémoglobine glyquée, insuline (HOMA), cortisol…
Il est parfois nécessaire d’investiguer dès lors que certains de ces taux sont élevés. Votre médecin pourra rechercher selon les résultats dans la sphère digestives, articulaire, cardiaque…
. Y’a-t-il des signes cliniques qui vous alertent d’un état inflammatoire ?
il n’est parfois pas nécessaire de faire un bilan sanguin tant les symptômes sont présents :
Une fatigue qui persiste.
Des troubles digestifs (diarrhée, constipation, difficulté à digérer les repas, nausées).
Douleurs articulaires, musculaires…
Surpoids, obésité.
Stress.
Activité sportive intense ou sédentarité.
Eruptions cutanées.
Maux de tête.
Infections récurrentes…
. Comment améliorer ce processus inflammatoire ?
L’inflammation chronique est le lit de nombreux troubles et de nombreuses pathologies. Et de nombreux troubles stimulent le système immunitaire qui met en place l’inflammation. C’est un véritable cercle vicieux.
Alors la réduire fait partie du maintien du bien-être, de la santé.
L’alimentation est une source incroyable de molécules qui luttent contre ce phénomène. Les épices (curcuma, gingembre…), les herbes (basilic, romarin, persil…), les légumes frais et les fruits frais (vitamines, minéraux, antioxydants, fibres…), les poissons gras, les huiles vierges végétales de qualité : olive oméga 9, 6 et anti oxydante, colza, lin, cameline riche en omégas 3 (action anti inflammatoire).
On limite la consommation d’huile de tournesol, de pépin de raisin, de soja, de coco…qui en excès, sont pro inflammatoires. Vous pourriez limiter la consommation de plats préparés. Ils contiennent des additifs, des sucres cachés parfois, des huiles de mauvaise qualité, des cuissons fortes…Et vous pourriez réduire la consommation d’aliments riches en histamine (décision individuelle et personnalisée en fonction de votre profil).
Il est souhaitable de ne pas cuire à haute température. Cela génère des molécules pro-inflammatoires (réaction de Maillard). Le sucre comme les aliments raffinés sont aussi un facteur de l’inflammation, il est alors profitable de ne pas en abuser.
Vous l’aurez compris, c’est un ensemble de stratégies alimentaires qui permet de réduire l’inflammation.
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Les compléments sont-ils efficaces pour réduire l’inflammation chronique ?
L’apport de compléments alimentaires ciblés peut accompagner la stratégie alimentaire si nécessaire. On retrouve différentes molécules, différentes plantes qui ont été évaluées pour leur efficacité.
Le curcuma et sa curcumine, le boswelia, le gingembre, l’harpagophytum, la reine des prés, la griffe du chat, et bien d’autres plantes encore (https://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=griffe_chat_ps)
Les EPA/DHA ont de nombreuses études à leur actif.
Il y a de nombreuses autres molécules que je ne citerai pas. Chaque sphère peut avoir une plante ou une molécule spécifique qui peut être efficace. Des complexes vitaminiques pourraient être nécessaire en fonction du bilan (alimentation, médicaments, pathologies, troubles…) effectué avec le praticien. Il me semble essentiel de prendre conseil auprès d’un thérapeute avant de se supplémenter. Des interactions sont possibles entrainant des risques loin d’être anodin.
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Et les autres techniques qui luttent contre l’inflammation.
La respiration comme la cohérence cardiaque est efficace pour réduire les marqueurs de l’inflammation. Elle réduit le cortisol, agit sur le nerf vague (qui peut contrôler ce processus inflammatoire), la tension, elle améliore la digestion, etc…3 fois 5 min/j et vous améliorer votre bien-être.
Les étirements ont un effet sur le nerf vague, sur le stress, la circulation des liquides et des messages. Tous deux sont susceptible de stimuler l’inflammation.
Le rire stimule des hormones qui réduisent la sécrétion de molécules inflammatoires. Comme l’activité physique modérée, la méditation, les soins corporels qui ont le même effet.
L’activité modérée peut avoir un effet bénéfique sur l’inflammation.
Des applications locales d’huiles essentielles au potentiel anti-inflammatoire que vous pouvez diluez dans une huile végétale d’arnica par exemple. Attention aux précautions d’emploi de certaines huiles essentielles. Elle pourrait être fluidifiante, hépatotoxique, photo-sensibilisante, dermocaustique, etc. Demandez conseil à un praticien. L’argile, les feuilles de choux ou les bains avec du magnésium sont aussi un soutien dans cette démarche.
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Des changements particulièrement bénéfiques pour l’ensemble de votre organisme.
Pour conclure, le triangle immunité – endocrinien – nerveux avec en son centre le système digestif est une base où repose l’homéostasie, l’équilibre, le bien-être. Si l’immunité est un socle touché avec une inflammation constante, vous comprenez que tout le reste est impacté. En ce temps d’épidémie vous pouvez essayer de réduire les risques d’une atteinte grave (pic inflammatoire, covid long…) en mettant en place quelques changements.
Soyez doux avec vous-même et ayez foi en votre capacité, celle de vos cellules à réduire ce phénomène, à se réguler dès lors que vous aurez adapté votre mode vie en ce sens. Persévérez et restez attentif /ve au ressentis qui vous satisferont jour après jour tant le bien – être se montrera à nouveau.
Je vous propose des séances bilan qui peuvent mettre la lumière sur différentes choses. Je vous accompagne ensuite par des propositions que vous êtes libre de mettre en place ou non. Des séances de suivi sont ensuite possible pour suivre l’évolution, opter pour une technique manuelle, adapter de nouvelles propositions, etc.

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